Tunisie 2– 0 Burkina Faso : une défaite qui révèle les lacunes des Etalons

Le Burkina Faso s’est incliné sur le score de 2-0, en amical contre les Aigles de Carthage de Tunisie, ce lundi 2 juin au stade olympique de Radès. Une prestation des Étalons assez mitigée, puisque dès les premières minutes de la rencontre, les hommes de Brama Traoré se sont fait peur en concédant un but. Fort heureusement, le buteur est signalé hors-jeu, grâce notamment à un très bon alignement de la défense.

Une première période un peu brouillonne mais intéressante

Durant les 45 minutes de la première période, le Burkina Faso a réussi à ressortir normalement les balles, même sous la pression des Tunisiens. Mieux, les Étalons se sont créés quelques occasions comme celle de Saïdou Simporé à la 21e minute . Les milieux de terrain, impliqués défensivement et offensivement, ont réussi à se projeter vers l’avant, souvent dans la surface adverse, et à apporter le surnombre, à l’image de Josué Tiendrébéogo avec ses appels de balle, et Memel Dao avec sa fougue, qui n’hésitait pas à venir en soutien derrière les attaquants.

La première période a été aussi marquée par quelques déchets techniques, de manque de coordination entre la défense, le milieu de terrain et l’attaque. Elle révèle le manque d’un système offensif propre à l’équipe depuis l’arrivée de Brama Traoré.

Les réceptions et les conduites de balle étaient bonnes certes, mais les derniers gestes très souvent mal exécutés avec de mauvais choix dans les transmissions, ou des passes approximatives. Malgré

Ces difficultés, les hommes de Brama Traoré ont tenu jusqu’à la pause.

La période des « bourdes »

A la reprise, la défense, qui avait réussi à repousser tous les assauts des Tunisiens, est méconnaissable. Moment choisi par l’attaque tunisienne pour pousse Edmond Tapsoba à la faute. But contre son camp à la 60e.1-0. On pourrait dédouaner le défenseur de Leverkusen, en disant qu’il tente de couper la trajectoire du ballon, un réflexe de défenseur. Hélas, l’argument n’est pas si solide que cela, puisque c’est également lui qui couvre le joueur tunisien qui fait la passe sur le CSC, qui aurait été sans doute signalé en position avancée. On en avait pas fini avec les bourdes .

Brama Traoré, le sélectionneur, qui a d’ailleurs mis du temps pour effectuer ses changements, fait entrer Bertrand Traoré pour à la place de Bandé, transparent, et Cédric Badolo en lieu et place place de Josué Tiendrébéogo, puis Jack Diarra et Landry Kaboré à la place de Cyriaque Irié et Mohamed Konaté physiquement diminué au vu des différents duels perdus.

Ces remplacements qui vont permettre aux Etalons de remettre le pied sur le ballon, avoir le contrôle du jeu et se créer des occasions dans l’espoir de revenir au score

L’occasion du capitaine Bertrand Traoré à la 87e face à Dahme, illustre parfaitement le réveille des nôtres. Malheureusement, le sociétaire de l’Ajax Amsterdam croise un peu trop son tir du gauche et manque son duel.

Nous n’étions pas au bout de nos peines. Quatre minutes après, c’était au tour d’Hervé Koffi de passer à la trappe. Sur une passe en profondeur, le dernier rempart des Étalons, venu à la rencontre de l’attaquant tunisien, manque son contrôle et se fait chiper le ballon. Deuxième bourde de la soirée et deuxième but de la Tunisie.

La Tunisie n’avait jamais battu le Burkina Faso depuis la CAN 98, maintenant c’est chose faite.

Les néos, Memel Dao, Cyriaque Irié et Arsène Kouassi ont connu leurs premières titularisations au cours de ce match. Ils n’ont certes pas été extraordinaires à l’image du reste de l’équipe.

Memel Dao a été utile au milieu de terrain, dans la récupération, mais avec souvent des excès d’engagement et quelques déchets techniques. Le sociétaire de l’AS SONABEL a montré qu’il a des arguments pour se faire une place au sein du groupe.

En attaque, Irié a tenté quelques percées et en a réussi certaines. Il a également été important dans les replis défensifs. Mais insuffisant pour convaincre le public sportif au regard du potentiel que dispose le nouveau joueur de Fribourg.

Quant à Kouassi, il a été meilleur que son compère du couloir droit, Issa Kaboré. Il a été solide défensivement, avec une bonne capacité d’anticipation, et a aussi apporté offensivement avec ses dédoublements et ses centres. Les trois ont joué avec assurance.

Dans l’ensemble, c’est un match qui révèle beaucoup d’insuffisances au sein du groupe. Ce match montre que nous avons une équipe qui a besoin de tous ses cadres ( Dayo, Blati, Dango, Bertrand, Lassina … ) et aussi une Introduction progressive des jeunes à l’image de Irié, Kouassi, … pour être solide lors des prochaines échéances, notamment les éliminatoires de la Coupe du monde et la CAN qui pointent à l’horizon.

Nous espérons que ces matchs pourront permettre à Brama Traoré de trouver enfin son 11 type. En attendant, rendez-vous le 6 juin à Casablanca contre le Zimbabwe.

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