Après plusieurs années sans accueillir de compétition d’envergure internationale, le Burkina Faso a renoué avec la ferveur du sport africain à travers la 2ᵉ édition des Jeux de la Zone 3 de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA). Du 12 au 18 octobre, la capitale burkinabè a vibré au rythme d’une semaine sportive intense, fraternelle et historique, réunissant six nations africaines : Burkina Faso, Niger, Togo, Bénin, Ghana et Nigeria.
Depuis la suspension du Stade du 4 Août et le début de la crise sécuritaire, peu d’événements avaient permis au Burkina Faso de rassembler autant de pays autour du sport. En dehors du Tour du Faso, c’est l’un des rares rendez-vous continentaux à avoir fait revivre la passion du sport africain à Ouagadougou. Sous la conduite du président du CNOSB et de la Zone 3 de l’ACNOA, Jean Yaméogo, le pari de la réussite a été pleinement remporté.
« Le bilan pour nous est très satisfaisant. Nous avons eu six pays participants et nous en sommes satisfaits . Au-delà de l’aspect sportif, c’était l’occasion de montrer que le Burkina Faso est un pays fréquentable et accueillant. Nous allons continuer à faire des merveilles », a-t-il déclaré.
Cette performance symbolise le retour du Burkina Faso sur la scène sportive africaine et illustre la capacité du pays à surmonter les défis sécuritaires pour offrir au continent un événement de haut niveau.
Les délégations étrangères ont unanimement salué la qualité de l’accueil et la rigueur du comité d’organisation. Le Stade du 4 Août, fraîchement rénové, a été le cœur battant de cette édition. « Nous sommes très contents pour le peuple burkinabè d’avoir bénéficié d’un magnifique stade. Nous avons apprécié les innovations apportées. Félicitations », a déclaré Essolakina Amah, Directeur Technique National de la Fédération Togolaise d’Athlétisme.
Tous les présidents des comités participants ont également exprimé leur pleine satisfaction et salué la symbiose parfaite entre organisation, sport et fraternité africaine.
La présence remarquée de Madame Justine Gossé, ambassadrice chargée des affaires de l’Ambassade de Côte d’Ivoire au Burkina Faso, a constitué un moment fort de la cérémonie de clôture.
Très satisfaite du déroulement de la compétition, elle a tenu à saluer le peuple burkinabè pour son hospitalité et la qualité de l’événement. « Nous venons d’assister à une très belle finale et je suis très contente parce que le Burkina Faso a gagné. Vous savez, entre le Burkina et la Côte d’Ivoire, c’est une histoire de sang, une histoire de fraternité. Rien ne peut nous séparer », a-t-elle confié.
Sa présence, dans un contexte où les relations diplomatiques entre les deux pays connaissent certaines tensions, a été saluée comme un signal fort de rapprochement par le sport, démontrant que les liens d’amitié entre les deux peuples demeurent intacts et profonds. Le sport, une fois de plus, a prouvé qu’il pouvait rassembler au-delà des frontières politiques. Sur le plan sportif, le Burkina Faso a survolé la compétition, terminant en tête du classement général avec 90 médailles (31 or, 21 argent, 38 bronze).
Derrière, le Nigeria (21 médailles) et le Niger (19 médailles) complètent le podium, suivis du Bénin, du Togo et du Ghana. Cette domination confirme la dynamique sportive du pays des Hommes intègres, désormais moteur de la Zone 3 africaine.
Au-delà des médailles, cette édition restera comme un symbole d’unité, d’espoir et de résilience.« Je voudrais que toute la délégation devienne des ambassadeurs du Burkina, qu’ils disent au monde que notre pays est fréquentable et que nous vivons très bien. Le Burkina Faso vaincra la lutte contre le terrorisme », a déclaré Jean Singapinda Yaméogo, président du comité d’organisation.Fort de ce succès, le Burkina Faso s’impose à nouveau comme une terre d’accueil et de cohésion africaine.
CS Médias
